Les poètes nous ont enseigné la puissance de l’imaginaire. Les forces opposées qui nous habitent, lorsqu’elles sont non réconciliées, nous conduisent inéluctablement sur le versant du tragique et de l’absurde qui hantent nos vies ordinaires.
Une loi ontologique veut que l’humanité soit une, ce que révèle la physique quantique et qu’énonce David Bohm disant : « Si l’humanité ne prend pas conscience qu’elle est une, elle va vers les plus grands périls. »
De nombreux philosophes et poètes voient l’imagination comme une faculté centrale ; celle de l’âme qui sert de pont, de manière vitale, entre les sens et l’intellect, la pensée et le corps, l’esprit et la matière. Gaston Bachelard compare l’imagination à un arbre fabuleux qui, par ses racines et ses branches, relie magnifiquement le ciel et la terre et résume aux yeux de l’homme la puissance du cosmos.
Le théâtre poétique puise et s’enracine dans le groupe cohérent de mythes, d’images et de symboles, et donne à entendre la part cachée et donc manquante de la « mécanique humaine ».
Michel Tallaron, septembre 2008